Lutte contre la Paraplégie Spastique
: bon à savoir
Le cannabis comme antalgique
Les académies américaines des Sciences,
d'Ingénierie et de Médecine ont publié un rapport très complet
sur les effets positifs et négatifs du cannabis sur la santé.
Les auteurs y passent au crible plus de 10.000 études publiées
depuis 1999. Ils en concluent qu'il existe des preuves
concluantes sur la réduction des douleurs chroniques chez
l'adulte (les patients éprouvent une baisse significative de
leurs symptômes). Il est aussi efficace sur les nausées et
vomissements causés par la chimiothérapie ainsi que contre les
spasmes musculaires liés à la sclérose en plaques. Mais il ne
faut pas oublier que l'usage du cannabis augmente sans
conteste le risque d'accident de la route. Son usage régulier
induit un risque accru de bronchites chroniques et de
symptômes respiratoires plus sévères.
Attention, le cannabis vendu sous le manteau est dangereux car
il n'est pas pur et contient souvent des substances toxiques.
Si vous voulez essayer cet antalgique parlez-en à vote médecin
qui vous le prescrira sous forme de médicament.
Sources : The National Academies of Sciences, Engineering
and Medicine, janvier 2017
http://sante.lefigaro.fr 17/01/2017
Article rédigé par Giovanni STEVANIN, PhD
Directeur de recherche : Research Director (INSERM)
Professor (EPHE, Ecole pratique des Hautes Etudes)
Dans le cas des PARAPLEGIES
SPASTIQUES, tout ce qui concerne la survie et le
fonctionnement des motoneurones, qui sont les cellules en
souffrance dans ces maladies, a forcément un intérêt pour
les autres maladies des motoneurones comme la sclérose
latèrale amyotrophique, l'amyotrophie spinale, les
neuropathies etc. Dans ces maladies, on sait qu'il y a des
anomalies de trafic à l'intérieur de la cellule nerveuse et
tout n'étant pas connu quant à ces mécanismes de trafic,
tout ce qui aide à améliorer leur compréhension peut être
intéressant d'un point de vue fondamental. Cela touche
également les maladies d'ALZHEIMER ou de HUNTINGTON, où une
partie des mécanismes semble aussi toucher à ces processus
fondamentaux. Mais ce qui est intéressant dans les
PARAPLEGIES SPASTIQUES, c'est qu'elles sont reconnues comme
le modèle d'étude parfait des anomalies du trafic en raison
des neurones touchés qui possèdent des prolongements parfois
long d'un mètre et où le trafic doit donc être efficace.
Même si c'est peut-être à plus long terme, comprendre
comment restaurer le trafic dans ces longs prolongements de
motoneurones pourra également servir à traiter des cas de
lésions de la moelle dues à des accidents de la vie.
Ainsi, aider la recherche sur une
maladie, c'est aider toutes les maladies.
source : Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière /
Brain and Spine Institute (icm)
CR-ICM (unit UMR_S975 INSERM / UPMC-Univ. PARIS 6, unit
7225 CNRS, EPHE)
Pitié-Salpêtrière Hospital
Bâtiment ICM - 4ème étage
47 Bd de l'Hôpital
75651 PARIS Cedex 13 - France
La spastine, protéine dont la
mutation aboutit à une maladie neurodégénérative, la
paraplégie spastique héréditaire, est impliquée dans la
régénération des axones : en effet, une équipe américaine a
montré que la mutation du gène de la spastine arrête le
processus de régénération des axones après une coupure ou
une blessure. Toutes les recherches qui permettront de
mettre au point des thérapies visant à réparer les dégâts
causés par l'absence de spastine permettront non seulement
de guérir les paraplégies spastiques héréditaires mais
aussi d'améliorer l'état des accidentés de la vie dont
les nerfs ont été endommagés par des accidents.
Paraplégie spastique et diagnostic
génétique préimplantatoire
(par le professeur Stéphane Viville)
NOUS CONTACTER POUR TOUS
RENSEIGNEMENTS
Le diagnostic génétique préimplantatoire
(DPI) permet de réaliser un diagnostic génétique sur des
embryons obtenus par fécondation in vitro avant leur
transfert dans l'utérus de madame. Ceci permet de
sélectionner les embryons sains et de ne transférer que
ceux-ci, permettant ainsi d'initier une grossesse sans
risque d'avoir un enfant atteint de la pathologie
recherchée. Ce DPI implique une fécondation in vitro (FIV)
par injection intracytoplasmique d'un spermatozoïde (ICSI).
Au troisième jour après la fécondation, au stade de huit
cellules, une ou deux cellules (appelées blastomères) sont
prélevées après perforation de la zone pellucide. Sur ces
cellules il est réalisé une analyse génétique permettant de
déterminer le statut génétique de chaque embryon et donc de
savoir lesquels sont porteurs de la maladie de ceux qui ne
le sont pas. Seuls les embryons qui sont sans la maladie
sont transférés dans l'utérus de Madame. Cette procédure
reste délicate, en particulier du fait des lourdeurs et des
limites de la FIV. En effet, ceci implique une stimulation
ovarienne et les chances de grossesse, s'il y a transfert
d'un embryon, sont de l'ordre de 30%.
Concernant la paraplégie spastique, le
centre de DPI du CHU de Strasbourg propose des diagnostics
sur le gène SPG4. Toutes demandes doivent être discutées par
une commission médicale, le centre pluridisciplinaire de
diagnostic prénatal (CPDPN) qui accepte ou non l'indication.
En effet, la loi française stipule que la maladie doit être
d'une particularité et incurable. Les centres de DPI ont la
possibilité de développer de nouveaux tests en fonction des
demandes.
Si un couple dont l'un des membres souffre
de paraplégie spastique, a un projet parental et souhaite ne
pas prendre le risque de transmettre la maladie à son futur
enfant, il ne doit pas hésiter à contacter l'un des centres
de DPI pour lui soumettre son dossier. Ceci est vrai quel
que soit le statut génétique de la personne, qu'il ou
elle ait fait ou non un test génétique.
La majorité des grossesses (>80%)
sont obtenues au cours des trois premières tentatives.
Les références des centres peuvent être trouvées sur
le site de l'agence de biomédecine :
(http://www.agence-biomedecine.fr/)